=AZXsLwJ9OuzVVP0cjeYE64E8hoktJ_3oqHF-_rsP7e7YcGPc36u1qMsgAoLl1yXbUb2eOPEt_KAbn1TMyZkWCoa8anvJqI5Bi-BRS62WBtphedwrQ3aH924C-OtMGV-OE3Yh2CwRW-LT1GSF1k6Jungcgls-ui820qJ7fINhL29B-A&__tn__=-UC%2CP-R]Histoire et Devoir de Mémoire - Résistance et Déportation
=AZXsLwJ9OuzVVP0cjeYE64E8hoktJ_3oqHF-_rsP7e7YcGPc36u1qMsgAoLl1yXbUb2eOPEt_KAbn1TMyZkWCoa8anvJqI5Bi-BRS62WBtphedwrQ3aH924C-OtMGV-OE3Yh2CwRW-LT1GSF1k6Jungcgls-ui820qJ7fINhL29B-A&__tn__=%2CO%2CP-R]tSpoans13 ohsaroesd ·
Comme une bouteille lancée à la mer…………
Avis de recherche, merci de partager sur votre mur:
Je recherche, de Choisy-le-Roi 94600:
· Mr et Mme. Fournier originaires de Normandie
· Mr et Mme. Milleville originaires du nord de la France
· Mr et Mme. Noize
Appel à tous, dans le but de commémorer et honorer leurs mémoires en les inscrivant à Yad Vashem dans le livre des « Justes parmi les nations » je recherche, et merci de m'aidez à les retrouver:
Mr et Mme. Fournier : Je recherche la famille ou des descendants de Mr et Mme. Fournier ayant demeuré dans les années 1940/50, sur la rue Waldeck Rousseau à Choisy-le-Roi.
Mes parents ont été naturalisés français en 1936, l'année de ma naissance. La demande a été faite alors que ma mère était enceinte de moi. Je suis né après la déclaration officielle de naturalisation. Nous étions en 1942, comme mon nom n'apparaissait nulle part dans le document de naturalisation, la police française voulait me déclarer "juif étranger" et ainsi inscrire mon nom sur la liste des enfants "juif étranger" à ramasser pour la déportation. Il a fallu demander un avis légal au ministre de la Justice pour qu'il dise que, par la naturalisation de mes parents, j'étais bien Français. Mais la lettre envoyée par le Garde des Sceaux qui confirmait ma nationalité française stipulait à la fin, que " Je vous prie de bien vouloir délivrer au pétitionnaire une copie de la présente dépêche en spécifiant que l'attestation qui précède n'est valable que pour une durée de 3 mois." Ce document était daté du 7 juillet 1942, (en pleine période des rafles) et comme il n'était valable que 3 mois (et qu'est-ce qu'on fait après) il n'y avait pas de chance à prendre, nous devions nous cacher.
En 1940 ma mère a mis au monde la plus jeune de mes sœurs à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière Paris 13e et c'est là qu'elle a fait connaissance d'une infirmière, Madame Fournier, qui habitait aussi comme nous, à Choisy-le-Roi. Au moment des rafles, en 1942, Mr. et Mme Fournier ont insisté pour que nous allions nous cacher dans leur maison de campagne à Morsang-sur-Orge. Cette maison a été mise à notre disposition entièrement gracieusement, sans rien exiger en retour.
À leurs retraites ils sont retournés habiter dans leur Normandie natale dans la région de Bagnoles-de-L'Orne, La Ferté Macé. Mes parents ne sont malheureusement plus de ce monde pour me donner leurs prénoms ainsi que le lieu de leur retraite, je ne connais que le nom de famille. Ces gens ont risqué leurs vies pour nous.
Mr et Mme. Milleville: Je recherche aussi la famille ou des descendants de Mr et Mme. Milleville qui dans les années 1940 étaient nos voisins et demeuraient au 26 rue Mirabeau à Choisy-le-Roi. Nous demeurions au 28 et Mr. et Mme. Milleville, dès le début des rafles, laissaient la porte de leur cave donnant sur le jardin arrière, ouverte 24h, de façon qu'en cas de descente de la police ou de la Gestapo, nous pouvions sauter la clôture et nous cacher dans leur cave. En cas de précipitation, pour faciliter notre fuite, Mr. Milleville avait même coupé la partie du grillage au fond du jardin qui était dissimulé par une haie.
Mr et Mme. Milleville nous avaient dit: "si quelqu'un sonne à votre porte, de jour comme de nuit, n'ouvrez jamais avant de regarder par la lucarne, et si c'est la police ou la Gestapo, alors n'ouvrez pas et courez venir vous réfugier dans notre cave."
Originaires du nord de la France, Mr. et Mme Milleville y sont retournés à leurs retraites.
Mr et Mme. Noize : Je recherche aussi la famille ou des descendants de Mr et Mme. Noize de Choisy-le-Roi qui était l'employeur de mon père. Monsieur Noize avait une entreprise de soudure industrielle sur l'avenue Victor Hugo, au coin de la rue de la Paix, à Choisy-le-Roi. Aujourd'hui le bâtiment industriel n'existe plus, il y a une pharmacie à la place et des logements au-dessus.
Dans le but de transformer en péniche de débarquement les bateaux de la Seine pour traverser la Manche et envahir l'Angleterre, l'entreprise de Mr. Noize avait été réquisitionnée par les Allemands pour découper les devants des péniches et y placer des portes. Mon père était le meilleur soudeur de l'entreprise. Monsieur Noize avait prévenu les autorités qu'au cas ou mon père serait arrêté, la productivité de l'entreprise serait grandement affectée.
Étant aussi conseiller municipal, Monsieur Noize a utilisé toutes sortes de stratagèmes envers la police et l'administration locale, qui a permis à mon père de garder son emploi durant toute la guerre. En théorie nous étions protégés à Choisy-le-Roi. Mais par précaution, ma mère, mon frère, mes deux sœurs et moi-même sommes allés nous cacher dans la maison de campagne que Mr. et Mme. Fournier avait mis à notre disposition à Morsang-sur-Orge de 1942 à la libération en 1945.
Pour le travail, mon père était resté à Choisy, et lorsqu'il venait nous rejoindre les fins de semaine, pour éviter les rafles dans les gares, il faisait le chemin à bicyclette (environ 1 heure de Choisy à vélo).
De simples citoyens ont mis leurs vies en danger pour sauver les nôtres. Quoique beaucoup de gens en pensent, nous n'étions pas un cas isolé. Ma tante, la sœur de ma mère (mon oncle était prisonnier de guerre français en Allemagne) mon autre oncle, le frère de mon père et ma tante sa femme, qui demeuraient tous les trois à Vigneux-sur-Seine, ont vécu des situations semblables à la notre. Ils ont été sauvés des rafles grâce à des voisins et un commissaire de Montgeron qui venait les avertir de partir la veille de la rafle.
Vous connaissez quelqu'un qui connait quelqu'un ? alors écrivez moi, on ne sait jamais.
Edmond Silber,
Montréal QC Canada
edmondsilber @
yahoo.com Tel: 1-514-502-6430